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Se juger en mauvaise santé, c'est risquer plus facilement d'avoir un rhume

Juger que sa santé n'est pas très bonne, c'est s'exposer à un risque plus importante de rhume ou de microbes, c'est ce que viennent de montrer ces chercheurs américains à travers une étude explorant le lien entre état de santé subjectif et immunité.

Les médecins devraient peut-être demander à leurs patients d'auto-analyser leur état de santé en début de consultation si l'on en croit les conclusions de cette nouvelle étude, publiée dans le journal Psychosomatic Medicine, édition de novembre-décembre 2015.

Des psychologues de la Carnegie Mellon University en Pennsylvanie (Etats-Unis) viennent de montrer que l'état de santé auto-évalué des adultes de 18 à 55 ans pourrait être un indicateur capable de révéler la susceptibilité d'attraper un rhume.

L'auto-évaluation de la santé ou "Self-Rated Health" (SFR) est un indicateur communément utilisé pour mesurer l'opinion d'individus sur leur état de santé général.

Les chercheurs ont sélectionné 360 adultes bien portants, âgés en moyenne de 33 ans, à qui ils ont demandé d'auto-évaluer leur santé à l'aide d'un questionnaire. Chaque participant avait donc le choix entre "excellent", "très bon", "bon", "moyen" ou "faible". Aucun d'entre eux n'a coché cette dernière réponse, tous ayant été choisis pour leur bonne santé, et seuls 2% ont répondu "moyen".

Les volontaires ont ensuite été exposés à un virus causant un rhume banal et placés sous surveillance clinique durant 5 jours afin d'étudier le développement de l'agent infectiogène

L'équipe a constaté à l'issue des résultats que près d'un tiers des participants avait développé un rhume. Ceux ayant auto-évalué leur santé comme "très bonne", "bonne" ou "moyenne" avaient deux fois plus de risques d'être atteints par ce virus que les volontaires qui avait évalué leur santé comme "excellente".

Pour les chercheurs, ce risque majoré de rhume n'était pas à attribuer à l'infection, mais plutôt à la probabilité accrue d'avoir des signes objectifs de la maladie une fois celle-ci développée.

Des variables telles qu'une mauvaise hygiène de vie, un plus fort niveau de stress, des émotions négatives ou des indicateurs socio-économiques n'entraient pas en ligne de compte.

Selon Sheldon Cohen, l'auteur principal de cette étude, l'explication d'un tel lien peut être donnée par les émotions, les sensations, les symptômes diffus, des changements subtils dans le dysfonctionnement du système immunitaire qui prévient que quelque chose va mal avant même que les symptômes cliniques n'apparaissent. Ce sont sinon certains éléments que nous percevons dans notre corps et qui ne sont pas détectables par le médecin. 

Cette étude est l'une des premières à suggérer que des individus sont capables de prédire comment leur système immunitaire va répondre à un virus ou à d'autres risques sanitaires et apporte un éclairage pour mieux comprendre les mécanismes biologiques du lien entre morbidité et auto-évaluation de santé. 

Source : leparisien.fr (la parisienne) - Le 12/11/2015

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