Après Samuel Hahnemann, père fondateur de l’homéopathie, Semyon Nikolaïevitch Korsakov est considéré comme l’une des personnalités les plus influentes de l’histoire de cette médecine. Personnage hors du commun, Korsakov fut un visionnaire guidé par la nécessité et l’urgence de soigner ses semblables quelles que soient les conditions.
En effet, confronté aux dures réalités des conflits armés et au manque criant de soins dans les zones rurales de son pays, il bouscula les codes de son époque en concevant une méthode de dilution novatrice et en explorant des dilutions bien supérieures à la limite des 30 CH, instaurant ainsi un nouveau pan de l’homéopathie, dont les principes sont encore largement employés aujourd’hui.
Semyon Nikolaïevitch Korsakov voit le jour en janvier 1787 dans la ville de Kherson, située dans le sud de l’Ukraine mais qui était alors sous l’égide de l’Empire Russe.
Fils d’un ingénieur militaire, il s’engage comme volontaire au sein de l’armée russe et participe aux guerres napoléoniennes de 1812 à 1814.A la fin de la guerre, il quitte l’armée et est embauché comme fonctionnaire au département des statistiques du ministère de la police russe à Saint-Pétersbourg.
À cette période de sa vie, Korsakov commence à s’intéresser à la médecine, sans doute motivé par la volonté de pallier les difficultés d’accès aux soins, en particulier dans les zones rurales dont il est témoin.
Et malgré l’absence d’une formation médicale officielle, il décide de pratiquer la médecine. D’abord adepte d’une approche traditionnelle, il traite des milliers de malades avant de découvrir l’homéopathie grâce à ses proches.
Ce n’est qu’en 1829, après l’avoir expérimentée sur lui-même, qu’il décide de s’y consacrer pleinement.
Probablement marqué par son expérience sur les champs de bataille, et guidé par un caractère visionnaire et pragmatique, il aspire à repenser l’homéopathie pour soigner un maximum de personnes, en un minimum de temps et avec le moins de flacons possible.
C’est ainsi qu’il met au point la méthode Korsakovienne, aussi appelée technique du flacon unique, qui, comme son nom l’indique, repose sur un seul flacon, là où la méthode de Hahnemann en requiert plusieurs.
De plus, sa curiosité et son esprit novateur l’incitent à expérimenter l’utilisation de dilutions supérieures à 30 CH qui représentait par convention la limite maximale. Ayant introduit une méthode et des principes nouveaux, ses dilutions sont alors désignées par la lettre « K » par opposition au dilutions classiques en centésimales Hahnemanniennes « CH ».
Contemporain de Samuel Hahnemann, Korsakov ne manqua pas d’écrire au père fondateur de l’homéopathie pour lui faire part de ses découvertes et de ses travaux. Les deux hommes entretenaient une amitié sincère et une estime mutuelle. Certaines lettres provenant de leur correspondance attestent que Hahnemann approuvait dans une certaines mesures les travaux de Korsakov et que même si leurs points de vue divergeaient, il était convaincu que tous deux œuvraient à leur façon pour le bien de la multitude.
Toutefois, ses idées ne furent pas acceptées par tous et il fut vivement critiqué par une partie des disciples de Hahnemann.
En plus de son apport à l’homéopathie, Korsakov s’est distingué par son esprit d’inventeur. Fasciné par le potentiel des machines pour amplifier l’intelligence humaine, il conçut plusieurs appareils qu’il appelait des « machines à comparer les idées » alors qu’il travaillait au département des statistiques du ministère de la police.
Parmi ses inventions figurent l’« homéoscope » et l’« idéoscope », qu’il développa à partir de cartes en bois perforées. Introduites en 1805 dans l’industrie textile pour contrôler les métiers à tisser, ces cartes perforées attirèrent l’attention de Korsakov, qui fut le premier à percevoir leur potentiel pour le stockage d’informations. Là où elles servaient uniquement à automatiser des processus mécaniques, il eut l’intuition révolutionnaire de les utiliser comme support pour structurer et conserver des données.
Visionnaire, il annonça ce procédé en 1832, et plutôt que de protéger ses inventions par des brevets, il choisit de les offrir au domaine public. Mais lorsque l’Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg examina ses idées, elle leur accorda peu d’attention, ne voyant pas l’intérêt de mécaniser la recherche d’information dans des bases de données.
Longtemps oubliées, les machines de Korsakov refirent surface après la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’intérêt historique pour ses travaux conduisit à la publication d’archives de l’Académie ainsi qu’à la redécouverte d’un ouvrage qu’il avait lui-même consacré à ces inventions.
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